La forêt de l’Ospedale en Corse, pour faire une belle randonnée

Corse
En corse, la forêt de l’Ospedale est l’endroit idéal pour faire une belle randonnée. Cette forêt de pins, de hêtres et de pins laricci offre de nombreux sentiers de randonnée, des parcours d’accrobranche, des baignades dans les eaux du lac artificiel, du canyoning dans une cascade, de la Via Ferrata sur les parois rocheuses, des promenades à cheval, en VTT, ou en quad.
Elle doit son nom à son refuge qui, dès le 15ème siècle, accueillait les voyageurs et surtout les bergers en route pour la transhumance dans la montagne.
On peut y admirer de nombreuses espèces animales en liberté comme les mouflons. 
Les paysages sont d’une grande beauté et très variés : pinède, maquis, garrigue, roches de granit rose comprenant des filons de quartz.
Corse
A 948 mètres d’altitude, il y a le grand lac du barrage de l’Ospédale, qui est la principale réserve d’eau de la région de Porto-Vecchio.
A certains endroits surélevés, on a une vue dégagée sur le golfe de Porto-Vecchio, le lac de l’Ospedale et la Sardaigne.
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A 1 kilomètre du barrage de l’Ospédale se trouve la Piscia di Gallu : la cascade la plus vertigineuse de l’île, dont les chutes d’eau abondantes tombent sur plus de 70 mètres de haut, qui fait donc le bonheur des amateurs de canynoning. 
La forêt de l’Ospédale est le point de départ de plusieurs sentiers de randonnée : 
- la randonnée de la cascade de la Piscia di Gallu (1h30 aller-retour, facile dans la première partie du sentier, mais ensuite la descente est plus raide)
- la célèbre randonnée de la Punta di a Vacca Morta, « la Pointe de la Vache Morte » (il faut 2h30 pour faire l’aller-retour jusqu’au plateau situé à 1314 mètres et offre un panorama sur tout le golfe de Porto-Vecchio et le golfe du Valinco)
- le village de l’Ospédale, qui offre de nombreuses animations
- le village de Cartalavonu, qui est une étape du parcours de la grande randonnée qui traverse le sud de la Corse, de Porto-Vecchio à Propriano en 5 jours. 
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Les Aiguilles de Bavella, l’un des plus beaux panoramas montagneux de Corse

Corse
Les aiguilles de Bavella (forchi di Bavedda, en corse) couronnent le col du même nom (Bocca di Bavedda), qui relie l’Alta Rocca à la côte est de la Corse. Ce site nous offre l’un des plus beaux panoramas de montagne de l’île : une multitude de pics déchiquetés qui forment une grande muraille rocheuse, véritable paradis des randonneurs et des alpinistes. Certains pics ont une taille de 900 mètres, la tour la plus haute, la Punta Alta, s’élevant à 1855 m d’altitude. Les nuances de couleur vont du rouge clair au gris-blanc, avec quelques tâches oranges ici et là. Un splendide contraste avec le vert intense de l’immense forêt de pins qui épouse les formes de la montagne, au pied des aiguilles.
CorsePour bien admirer cette merveille de la Nature, il faut se rendre au sommet du col de Bavella, à 1218 m d’altitude, là où le panorama sur les aiguilles est idéal. Chaque été, le col est envahi par une foule de touristes, au point qu’il devient difficile de se garer, malgré les parkings aménagés. Un conseil, venez-y tôt le matin en espérant qu’il n’y aura pas de brume.
Il faut dire que Bavella, qui est à la fois un col, un village et une forêt, est mentionné comme un site 3 étoiles dans tous les guides touristiques.
Au sommet du col, une statue de Notre-Dame des Neiges érigée en 1954 domine un petit plateau où le panorama est splendide. C’est l’endroit idéal pour improviser un pique-nique à l’ombre des pins.
Le Col de Bavella est aussi le point de départ de nombreuses randonnées pour tous niveaux, notamment, le « trou de la bombe », une ouverture de 8 m de diamètre incrustée dans une arrête.
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La Pointe de la Parata et les Îles Sanguinaires, l’un des plus beaux sites de la Corse

Corse
A l’entrée du Golfe d’Ajaccio, les îles Sanguinaires sont quatre îlots farouches et inhabités situés dans le prolongement de la Pointe de la Parata.
Le nom terrible de « Sanguinaires » a plusieurs origines. Il est peut-être dû à la lumière pourpre qui donne une couleur ensanglantée aux roches au coucher du soleil sur la mer, ou à la couleur des frankénies (Frankenia laevis), des petites plantes à fleurs roses dont les feuilles virent au rouge vif en automne, ou aux fleurs roses des nivéoles. D’autres significations sont liées au golfe de Sagone. Des cartes géographiques anciennes mentionnent des îles « Sagonnaires » (isule sagunarie) nommées par l’évêché de Sagone. Plus tard, des abris de fortune accueillirent des pêcheurs de corail surnommés i sanguinari (les gens au sang noir), revenant d’Afrique et purgeant leur quarantaine. Sur une carte datée de 1595, l’archipel est nommé « Sagonares insulae » soit « les îles qui annoncent Sagone ».
La présence humaine sur les Îles Sanguinaires remonterait au XVIe siècle, avec la construction d’une tour génoise, sur l’emplacement du phare actuel, si caractéristique de cet archipel.
La tour génoise située à la Pointe de La Parata a quant à elle été construite en 1608.
En 1806, la grande sanguinaire (Mezzu mare) est devenu un poste sanitaire avec la construction d’un lazaret, aujourd’hui en ruines, destiné aux pêcheurs de corail retournant en Afrique.
Le sémaphore, implanté sur le piton central, a été mis en service en 1865 puis désarmé en 1955. Le phare actuel a été automatisé en 1985, date à laquelle le dernier des résidents a quitté l’île.
Derrière leur aspect hostile, les quatre îlots sont en réalité une réserve naturelle pour une flore riche d’espèces rares et endémiques, et un havre de paix pour des espèces d’oiseaux marins comme le goéland leucophée et le puffin.
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Les Calanques de Piana, l’une des merveilles de la Corse

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Les calanques de Piana (en corse calanche di Piana) sont l’une des merveilles de la Corse. Situées sur la côte ouest, à mi-chemin entre Ajaccio et Calvi, sur la route sinueuse qui relie le village de Piana à Porto-Ota, elles sont constituées de roches granitiques rouge-orangé sculptées et percées de cavités (les taffoni), suite à l’action des variations de température et de l’humidité couplées aux embruns de la mer Méditerranée, aux vents forts et au ravinement des eaux de pluie.
Depuis la route, la vue est souvent assez dégagée pour permettre d’admirer la mer surmontée de hauts récifs, comme c’est le cas sur la majeure partie de la côte ouest de l’île.
Il est impossible d’accéder à la mer depuis la route dans les calanques de Piana.
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Les tours génoises, l’un des symboles de la Corse

Corse
Les tours génoises qui constellent le littoral corse sont l’un des symboles de l’île de beauté. Leur construction a commencé au XVIe siècle pour se protéger des pirates turcs, qui ont lancé des razzias dévastratrices sur les côtes de la Méditérranée après la prise de Constantinople en 1453. En 1730 l’île avait 120 tours dont 30 au Cap Corse.
Aujourd’hui, sur les 85 tours dénombrées au début du XVIIIe siècle, 67 demeurent encore debout.
La fonction des garnisons qui occupaient les tours (les torregiani) était d’assurer la vigie pour renseigner les navigateurs, les bergers et les laboureurs sur la sécurité. Les hommes communiquaient par feux avec les tours les plus proches idéalement positionnées à portée de vue, et surveillaient l’arrivée d’éventuels pirates. En cas d’alerte, le signal donné sur la terrasse au sommet de la tour, sous forme de fumée, de feu ou d’un son de culombu (grande conque marine), prévenait les environs de l’approche d’un navire hostile. S’ensuivait le repli général des bêtes et des gens vers l’intérieur. Les deux tours les plus proches s’allumaient alors et ainsi de suite, ce qui permettait de mettre toute l’île en alerte en quelques heures.
Plus anciennes, les « tours pisanes » sont en général carrées, bâties sur des arêtes montagneuses pour être mieux défendues contre l’envahisseur. Elles ont été édifiées dès le XIIe siècle.
Aujourd’hui les tours génoises représentent un patrimoine considérable. Sur la centaine de tours construites, il n’en demeure qu’une soixantaine. Si certaines sont en ruine, d’autres sont en très bon état. Beaucoup d’entre elles sont classées Monuments historiques.
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« Sans cesse les plages de Corse sont visitées par les corsaires barbaresques, qui pillent les campagnes et enlèvent des captifs. Les 85 tours, bâties sur le littoral par ordre du gouvernement de Gênes pour signaler aux populations l’approche des corsaires, ne suffisaient pas toujours à les préserver de leurs atteintes. Ces tours sont nombreuses. De la mer, en longeant les côtes, on les voit dans leur fauve isolement, sur les pointes les plus périlleuses. Elles accentuent encore la désolation des rocs, des arbustes qui semblent incrustés, des escarpements inaccessibles qu’elles commandent. Parfois, au contraire, elles se parent des charmes d’un promontoire harmonieux et d’une baie caressante. »[Colonna de Cesari-Rocca et Louis Villat : Histoire de Corse Ancienne, Librairie Furne Boivin & Cie Éditeurs, 1916 p.130].
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