La Pointe de la Parata et les Îles Sanguinaires, l’un des plus beaux sites de la Corse

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A l’entrée du Golfe d’Ajaccio, les îles Sanguinaires sont quatre îlots farouches et inhabités situés dans le prolongement de la Pointe de la Parata.
Le nom terrible de « Sanguinaires » a plusieurs origines. Il est peut-être dû à la lumière pourpre qui donne une couleur ensanglantée aux roches au coucher du soleil sur la mer, ou à la couleur des frankénies (Frankenia laevis), des petites plantes à fleurs roses dont les feuilles virent au rouge vif en automne, ou aux fleurs roses des nivéoles. D’autres significations sont liées au golfe de Sagone. Des cartes géographiques anciennes mentionnent des îles « Sagonnaires » (isule sagunarie) nommées par l’évêché de Sagone. Plus tard, des abris de fortune accueillirent des pêcheurs de corail surnommés i sanguinari (les gens au sang noir), revenant d’Afrique et purgeant leur quarantaine. Sur une carte datée de 1595, l’archipel est nommé « Sagonares insulae » soit « les îles qui annoncent Sagone ».
La présence humaine sur les Îles Sanguinaires remonterait au XVIe siècle, avec la construction d’une tour génoise, sur l’emplacement du phare actuel, si caractéristique de cet archipel.
La tour génoise située à la Pointe de La Parata a quant à elle été construite en 1608.
En 1806, la grande sanguinaire (Mezzu mare) est devenu un poste sanitaire avec la construction d’un lazaret, aujourd’hui en ruines, destiné aux pêcheurs de corail retournant en Afrique.
Le sémaphore, implanté sur le piton central, a été mis en service en 1865 puis désarmé en 1955. Le phare actuel a été automatisé en 1985, date à laquelle le dernier des résidents a quitté l’île.
Derrière leur aspect hostile, les quatre îlots sont en réalité une réserve naturelle pour une flore riche d’espèces rares et endémiques, et un havre de paix pour des espèces d’oiseaux marins comme le goéland leucophée et le puffin.
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