On peut tomber amoureux d’un endroit, d’une ville, d’une région, d’un pays, d’une île comme d’une personne. Moi, je suis tombé amoureux de la Corse, de ses paysages magnifiques, de ses petits villages de montagne, de ses plages paradisiaques, de son eau bleue turquoise transparente et pure, de son caractère farouche et entier, de ses secrets qu’elle révèle à chaque voyage…
Malgré l’uniformité de la langue, du caractère et des mœurs, les Corses sont issus d’une grande diversité d’origines (Ibères, Ligures, Africains). L’île, connue sous le premier nom grec de Kyrnos, fut alors disputée par les Phocéens, les Étrusques et les Carthaginois ; les Romains mirent tout le monde d’accord en s’emparant de la Corse. La décadence de l’empire romain amena les inévitables invasions de Vandales, Goths et Sarrasins. La domination italienne commença au 11ème avec les Pisans, puis au 14ème avec les Génois ; ceux-ci se rendirent haïssables et furent la cause d’interminables tumultes, au point que Gênes vendit la Corse à Louis XV en 1768, malgré le vaillant patriote Paoli qui engagea une lutte sans espoir pour l’indépendance de l’île.

La Corse bénéficie d’un environnement relativement préservé, tant sur terre que sur la côte et en mer. Cette île de la mer Méditerranée de forme allongée (183 kilomètres de long et 83 de large) est la plus petite mais la plus montagneuse des 3 grandes îles de la Méditerranée occidentale. Au premier coup d’oeil, la Corse apparaît comme une montagne dans la mer et son plus haut sommet, le Monte Cinto, culmine à 2706 mètres. 
La côte Ouest, la plus belle, qui est exposée aux vents dominants, est creusée de golfes profonds et elle est la plus découpée. Le rivage Est, plus monotone, est occupé par la longue et plate étendue littorale de la plaine d’Aléria, ou plaine orientale. 
L’île possède un littoral de 1.000 km, dont 200 de plages de sable fin, qui sont restées à l’état sauvage. Sa côte méridionale est formée de hautes falaises (Bonifacio) et le golfe de Porto, qui est classé patrimoine mondial de l’UNESCO, est long de plusieurs dizaines de km d’une côte désertique et escarpée.

On la surnomme aussi l’île verte, pour la différencier des autres îles méditerranéennes beaucoup plus arides. Sa végétation est constituée de forêts (40%) et de maquis (60% végétation typique de la Corse), et couvre la moitié de la surface de l’île. L’île possède de Nombreuses voies d’eau : lacs, fleuves et rivières. L’île de Beauté est divisée en 2 départements : la Haute-Corse et la Corse-du-Sud. La plus belle saison, de l’avis général des insulaires et pour les amateurs de nature, est sans conteste le printemps et parfois l’automne. De mi-avril jusqu’à la fin du mois de mai, le maquis est en pleine floraison. Les jours s’allongent et sont déjà très doux, sauf en haute montagne la nuit, où le thermomètre chute encore. 
L’île possède de nombreuses zones naturelles, qui sont autant de réservoirs de biodiversité abritant des espèces végétales remarquables et menacées, ainsi que des espèces d’oiseaux et de poissons.
L’île abrite un parc marin international, des réserves naturelles (de Scandola, Finocchiarola, Biguglia, Cerbicale, Bouches de Bonifacio et Tre Padule de Suartone) et le Parc naturel régional de Corse, et des zones communautaire pour les oiseaux.