Le Palais da Fronteira, ses azulejos et ses jardins

Lisbonne (palais da Fronteira)
Vous ne pouvez pas allez à Lisbonne sans visiter le Palais du marquis de Fronteira, véritable oasis de la capitale portugaise situé à l’orée du parc forestier de Monsanto dans le quartier de Benfica. Bien qu’il soit toujours la propriété de la famille des « Marqueses de Fronteira, vous avez la possibilité d’en visiter certaines pièces ainsi que les majestueux jardins conçus dans le style italien de la Renaissance rendus célèbres grâce à de nombreux azulejos d’inspiration portugaise et hollandaise qui décorent ses murs. A coté de panneaux historiques très sérieux, le visiteur découvrira d’autres scènes plus surprenantes qui font de cet espace un endroit unique au Portugal.

Prendre le métro, descendre à la station « Jardim Zoologico » et marcher une vingtaine de minutes jusqu’au quartier de Benfica.
Les visites se font le matin et seules quelques pièces et la bibliothèque sont visibles.

Le palais.
Les tourelles encadrent deux façades, dont une est tournée vers le grand jardin.
Dans ce palais et dans ses jardins se trouvent de nombreux azulejos aux styles très différents. Il y a des carreaux polychromes, des carreaux bleus et blancs importés de Hollande et des carreaux bleus et blancs fabriqués au Portugal. Les représentations qui y figurent datent des XVIIe et XVIIIe siècles.
Ce château fut fondé au XVIIe siècle (vers 1669) par Dom Joao de Mascarenhas, 2ème comte de Torre. Grand général des guerres de Restauration de l’Indépendance du Portugal, le roi Pierre II lui accorda le titre de marquis de Fronteira. Conçu au départ comme un pavillon de chasse, il fut agrandit après le tremblement de terre quand la famille déménagea de Lisbonne. De son intérieur très riche, vous ne pourrez visiter que certains pièces, notamment la Salle des Batailles, qui contient des panneaux et des azulejos qui représentent des scènes de la Guerre de Restauration, ainsi que la Salle à manger, décorée de fresques composées de portraits de la noblesse portugaise.

Les jardins.
Le jardin « classique », est constitué d’un parterre de buis divisé en rectangles, qui est agrémenté avec quelques rosiers, des statues en plomb, des fontaines et des bancs. Il est bordé de nombreux panneaux d’azulejos représentant soit des scènes de chasses, des mois de l’année, des signes du zodiaque ou d’autres thèmes.
Le jardin se termine au sud par un grand bassin appelé « Le Bassin des Chevaliers » car on y trouve de grands panneaux d’azulejos qui représentent douze chevaliers grandeur nature, et qui seraient les ancêtres de la famille Fronteira.
Au dessus de ces panneaux, accessible par des escaliers, se trouve la terrasse des rois, appelée ainsi car le mur principal, qui est tapissé de carreaux bleus et de pommes de pin cuivrés disposés en croix, abrite dans des niches les bustes en marbre des rois du Portugal. Au bout de la galerie, sur la 2° tourelle, Hermes nous fait signe, mais, à la place des armoiries disparues, nous découvrons des têtes de mort. Rappel de la vanité du pouvoir.

Le jardin de Vénus comprend le bassin des « S » et le pavillon de fraîcheur. Le bassin des « S » appelé ainsi car il est formé de « S » entrelacés est entouré de bancs qui sont tapissés d’azulejos. Ils représentent des singes vêtus comme des hommes et des chatons. Ces « singeries » sont un style de panneaux apparu dès le XVe siècle qui fut popularisé par le peintre flamand David Teniers.
On trouve ainsi un singe qui joue de l’orgue, un autre qui se proclame maître de musique, des chatons qui tiennent des partitions dans leurs pattes, un chirurgien diplômé et un barbier.

La terrasse du palais.
Cette terrasse dit « Terrasse des Arts » relie les salles du château à la Chapelle et au pavillon de fraîcheur et comprend six arcades où sont assises les allégories grandeur nature de six des sept Arts libéraux: l’arithmétique, la musique, la géométrie, l’astronomie, la rhétorique et la dialectique.

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